Chouaib Sahnoun
Le Maroc reçoit le Congo, mardi 14 octobre (20h, Complexe Prince Moulay Abdellah de Rabat), pour la suite des éliminatoires du Mondial 2026. Leader incontesté de son groupe avec sept victoires en autant de rencontres (+19 de différence de buts), le onze de Walid Regragui aborde ce rendez-vous dans une position confortable. En face, le Congo, englué dans le bas du classement avec un seul point, s’avance sans certitude. Mais au-delà du score attendu, c’est le contenu du jeu qui retiendra l’attention.
Le récent succès en amical contre Bahreïn (1-0) n’a guère convaincu. Une domination sans tranchant, une circulation de balle lente, peu d’occasions franches et un but arraché dans le temps additionnel sur coup de pied arrêté : autant d’indices d’un collectif encore en chantier. Derrière la victoire se cache une impression de désarticulation tactique, où les circuits de relance manquent de fluidité, les transitions offensives de mordant et le pressing de coordination.
Or, avec la richesse de son effectif – Ziyech, Ounahi, Amrabat, Hakimi, En-Nesyri – le Maroc ne peut plus se contenter d’exister par fulgurances individuelles. L’enjeu pour Regragui est clair : transformer la somme des talents en identité de jeu assumée et reproductible.
Face au Congo, l’exigence sera donc double : imposer un rythme haut et constant, avec un pressing collectif organisé, et clarifier les rôles offensifs entre l’avant-centre et les ailiers, souvent trop axiaux. Le point de penalty, zone stratégique souvent délaissée, doit redevenir un espace d’occupation prioritaire. Quant aux coups de pied arrêtés , force marocaine récurrente ,ils ne peuvent plus être la seule arme pour débloquer des rencontres.
Plus que les trois points, le véritable enjeu de cette soirée à Rabat sera de donner des repères, des automatismes et une impression de maîtrise. Le public marocain attend désormais une équipe qui ne se contente plus de gagner, mais qui sait comment gagner.
Le test du 14 octobre dira si les Lions de l’Atlas sont prêts à rugir, non plus seulement par talent, mais par structure et conviction collective.
Maroc – Congo : le test décisif de Regragui avant la CAN à domicile
