Chouaib Sahnoun
Khouribga, le 21 juin 2025 , Le rideau s’est levé samedi soir sur la 25ᵉ édition du Festival International du Cinéma Africain de Khouribga (FICAK), avec une cérémonie d’ouverture empreinte d’émotion et de fierté africaine, rendant un hommage appuyé aux cinémas mauritanien et sénégalais, invités d’honneur de cette édition-anniversaire.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition symbolique célèbre près d’un demi-siècle d’engagement en faveur du 7ᵉ art africain, en mettant à l’honneur la créativité, la diversité et la résilience de tout un continent.
Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako, figure de proue du cinéma mondial et lauréat du César du meilleur réalisateur pour Timbuktu, a été salué comme le témoin vivant de l’essor du cinéma en Afrique subsaharienne. À ses côtés, le Sénégal a été brillamment représenté par Mansour Sora Wade, maître du langage cinématographique et auteur de films plusieurs fois primés à l’international.
Le directeur du FICAK, Azzedine Gourirran, a souligné dans son discours que « le cinéma africain ne se contente plus d’exister, il rayonne désormais à l’échelle mondiale ». Un message repris par Ahmed Ould Bahia, ambassadeur de Mauritanie, qui a salué la coopération artistique avec le Maroc et le rôle pionnier du FICAK dans la construction d’une mémoire cinématographique panafricaine.
Dans la sélection officielle, 15 longs-métrages issus de 12 pays africains se disputent les six prix de la compétition, tandis que 13 pays sont représentés dans la catégorie court-métrage. Le jury des longs-métrages est présidé cette année par le cinéaste rwandais Joël Karekezi, qui a salué la « constance et la vision » du festival marocain.
La cérémonie a été ponctuée par des performances artistiques mêlant rythmes d’Afrique de l’Ouest et sonorités marocaines traditionnelles, notamment à travers la troupe des Abidat Rma, incarnant l’esprit de communion culturelle voulu par l’événement.
Parmi les personnalités présentes figuraient les autorités locales et régionales, témoignant du soutien institutionnel à cet événement devenu un pilier du paysage cinématographique africain depuis sa fondation en 1977.
FICAK 2025, plus qu’un festival, se veut un carrefour d’échanges, une mémoire vivante du cinéma africain et un espace de dialogue entre tradition orale et modernité numérique, comme le souligne le thème de cette édition : «Du griot à l’algorithme, le cinéma évolue ».
