Hôpitaux en ruine, colère en ébullition : un gouvernement qui sacrifie la santé publique au profit du privé

26 سبتمبر 2025
Hôpitaux en ruine, colère en ébullition : un gouvernement qui sacrifie la santé publique au profit du privé

 

 


Chouaib Sahnoun
La rue s’enflamme et les cris de détresse résonnent devant les hôpitaux publics. À Hassan II, à Agadir, puis dans tout le pays, les patients et leurs familles ne réclament pas des privilèges, mais simplement le droit élémentaire à être soignés. Face à cette colère légitime, le gouvernement n’offre que des promesses creuses et des plans de réforme qui n’aboutissent jamais.
Pendant que les cliniques privées prospèrent, les établissements publics se vident de leurs moyens et de leur personnel, réduits à des coquilles vides. L’attente pour un simple rendez-vous peut atteindre deux ans, et trop souvent, des patients franchissent les portes des hôpitaux vivants pour n’en ressortir que dans des cercueils. Ce n’est pas un accident, c’est une faillite organisée.
Le ministère de l’Intérieur, fidèle à sa logique répressive, a choisi d’interdire sit-in et rassemblements devant les hôpitaux. Mais rien n’y fait : chaque jour, à Essaouira, Taounate, Zemamra, Meknès, Fès, Tiznit, Oulad Teïma et ailleurs, des foules en colère se massent pour dénoncer un système de santé qui n’a de « public » que le nom. Et lorsque les arrestations préventives s’invitent, elles ne font qu’attiser le brasier d’un peuple lassé d’être traité comme une variable d’ajustement.
Au Parlement, même certains députés, habituellement discrets, ne peuvent plus détourner le regard. Ils exigent une séance exceptionnelle, mettant en garde contre un malaise social qui pourrait bien exploser en crise politique majeure. Le parti au pouvoir, le RNI d’Aziz Akhannouch, risque d’en payer le prix lors des prochaines échéances électorales.
Car ce qui se joue ici dépasse la seule question médicale : c’est l’incarnation d’un modèle politique où l’État se défausse de ses responsabilités essentielles au profit d’intérêts privés. Abandonner les hôpitaux publics, c’est trahir la promesse d’égalité et de dignité. C’est dire aux plus modestes qu’ils n’ont pas droit à la santé, sauf s’ils peuvent payer.
Le Maroc se retrouve aujourd’hui face à une vérité brutale : le système de santé est à l’agonie, et avec lui la confiance envers un gouvernement plus prompt à protéger ses alliés économiques qu’à défendre ses citoyens  
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