Coupe du monde U20 : le Maroc sacré, une victoire qui unit le pays

3 ساعات ago
Coupe du monde U20 : le Maroc sacré, une victoire qui unit le pays

Chouaib Sahnoun
Le Maroc a remporté, dimanche 19 octobre à Santiago du Chili, la Coupe du monde U20, en s’imposant face à l’Argentine (2–0) au stade Julio Martínez Prádanos. Pour la première fois de son histoire, le Royaume décroche ce titre mondial, devenant la deuxième nation africaine à triompher dans cette catégorie. Un succès qui dépasse le cadre sportif : dans toutes les villes du pays, une liesse collective a accompagné ce triomphe, symbole d’une jeunesse formée et confiante en son avenir.
À Fès, la victoire a transformé les boulevards en scènes d’allégresse. Chants, drapeaux, feux d’artifice : la cité idrisside s’est embrasée au rythme des noms de Zabiri, Maamma et Baouf, héros de la finale. « Ils ont donné une leçon de courage et de discipline », glisse un supporter, entre deux klaxons.
Même effervescence à Rabat, où dès l’aube, la foule a envahi l’avenue Mohammed V. Des jeunes, des familles entières, parfois venues des environs, ont salué un parcours exceptionnel : l’Espagne, le Brésil, la France, puis l’Argentine. « Les Lionceaux ont prouvé que la formation marocaine peut rivaliser avec les meilleures écoles du monde », se félicite Othman, 21 ans.
À Casablanca, de Zerktouni à la corniche, de Derb Sultan à Hay Hassani, la nuit fut blanche. La métropole a célébré un titre perçu comme l’aboutissement d’une stratégie patiente : celle initiée par l’Académie Mohammed VI, pilier de la politique sportive nationale. « Ce succès n’est pas un hasard, il est le fruit d’un travail de fond », souligne un enseignant en éducation physique, croisé à Maârif.
Dans le sud, Guelmim a salué son héros, Yassir Zabiri, auteur d’un doublé en finale. À Tanger, les vuvuzelas ont résonné sur la corniche, et les feux d’artifice ont illuminé la baie. À Meknès, Khouribga, Marrakech ou Errachidia, la fête s’est prolongée jusqu’à l’aube, dans une atmosphère de fierté partagée.
Au-delà du résultat, cette victoire consacre une génération dorée, façonnée dans un modèle de formation qui place le travail collectif et la discipline au cœur du projet sportif. Sous la houlette de l’entraîneur Mohamed Ouahbi, les jeunes Lionceaux ont su conjuguer rigueur tactique et panache offensif.
Ce triomphe intervient dans un contexte social où la jeunesse marocaine, souvent confrontée au chômage et à la précarité, cherche des repères et des raisons d’espérer. Le football, ici, agit comme un miroir de la réussite possible, fruit d’un investissement à long terme et d’une vision structurée. L’Académie Mohammed VI, devenue vivier de talents, incarne ce pari sur la durée que bien d’autres secteurs du pays peinent encore à concrétiser.
En un sens, cette victoire raconte un Maroc qui réussit quand il mise sur sa jeunesse, quand il lui donne les moyens de se former, de rêver et de se dépasser. Elle souligne aussi la puissance symbolique du sport comme vecteur d’unité nationale, dans un pays souvent fragmenté par les inégalités territoriales et sociales.
Sous les drapeaux rouge et vert flottant jusqu’à l’aube, le message est clair : le Maroc a trouvé, à travers ces jeunes champions, une preuve tangible que le mérite et la persévérance peuvent encore changer le destin d’une génération.

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