Chouaib Sahnoun
Les journalistes Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Souleimane Raissouni, ainsi
que les activistes Reda Taoujni et Youssef El Hirech, font partie des 2476 personnes graciées par le Roi Mohammed VI à l’occasion de la fête du trône, qui est célébrée, le mardi 30 juillet 2024
D’autres journalistes et activistes condamnés mais en liberté ont également bénéficié de cette grâce royale, notamment Hicham Mansouri, Imad Stitou et Afaf Barani. Ces condamnés ont été jugés pour des affaires de droit commun. La décision de les gracier, prise par le Roi Mohammed VI, est un geste humanitaire destiné à leur permettre de retrouver leurs familles
Taoufik Bouachrine, ancien directeur de publication du quotidien Akhbar Al Yaoum, avait été condamné en 2018 à 12 ans de prison pour « traite d’êtres humains », « abus de pouvoir à des fins sexuelles », « viol et tentative de viol », peine qui a été portée à 15 ans de prison en appel en 2019
Omar Radi avait été condamné en 2021 en première instance puis en appel en 2022 à six ans de prison pour “atteinte à la sécurité intérieure de l’État” avec “financement de l’étranger” et pour “viol
Soulaimane Raissouni, emprisonné depuis 2020, avait également été condamné en 2021 en première instance puis en appel en 2022 pour agression sexuelle, recevant une peine de cinq ans de prison ferme
Bien que ces trois journalistes aient été jugés pour des infractions de droit commun, plusieurs ONG internationales, dont Amnesty International, considèrent que leurs affaires étaient de nature “politique” et qu’ils ont été poursuivis en raison de leurs positions “critiques” envers les autorités marocaines