Maroc : un État absent, des enfants sacrifiés – l’envers glaçant d’une migration désespérée vers l’Espagne

منذ 48 دقيقة
Maroc : un État absent, des enfants sacrifiés – l’envers glaçant d’une migration désespérée vers l’Espagne

Chouaib Sahnoun
L’arrestation d’un père marocain à Tenerife, accusé d’avoir volontairement abandonné son fils pour qu’il soit pris en charge comme mineur non accompagné, met en lumière un phénomène bien plus profond qu’un simple fait divers.
Ce drame soulève une question essentielle : comment un pays peut-il laisser ses citoyens , et désormais ses propres enfants , chercher protection à l’étranger comme ultime recours ?
Ce qui se passe aujourd’hui entre le Maroc et l’Espagne dépasse la migration économique. C’est le symptôme d’un État qui, malgré ses discours officiels, n’arrive plus à répondre aux besoins fondamentaux de sa population, y compris la protection de ses mineurs.
Des enfants marocains abandonnés en Espagne : une dérive migratoire qui révèle un immense malaise social.
Un père arrêté à Tenerife pour abandon volontaire de son fils
L’affaire débute lorsqu’un jeune garçon se présente dans un commissariat de Tenerife, affirmant être arrivé seul par bateau. Plusieurs témoins disent l’avoir vu errer dans une station de bus.Mais l’enquête révèle une vérité plus dérangeante : l’enfant est entré légalement par avion, accompagné de son père, détenteur d’un visa Schengen.
Le plan était simple et glaçant :
*Abandonner l’enfant sur place,
*Lui apprendre à mentir sur son parcours,
*Le laisser être pris en charge par les services sociaux espagnols.
Le père, arrêté à l’aéroport, était sur le point de quitter les Canaries pour Séville. Deux complices qui avaient guidé l’enfant vers la police sont également inquiétés.
Un phénomène inquiétant : des parents marocains déposent désormais leurs enfants en Espagne
Une stratégie migratoire inédite, signe d’un désespoir profond.
Depuis plusieurs mois, la police espagnole observe la montée d’un phénomène alarmant : des parents marocains déposent volontairement leurs enfants dans les commissariats ou les centres d’accueil, espérant qu’ils bénéficient du statut de mineur non accompagné (MENA).
Ce qui rend cette tendance encore plus préoccupante :
Ce ne sont plus seulement des familles pauvres.
Les nouveaux profils incluent :
*Des foyers de classe moyenne,
*Des citadins,
*Des parents avec emploi stable,
Parfois même des familles considérées comme « intégrées » au tissu socio-économique marocain.
Cela signifie que l’exode ne touche plus les marges, mais le cœur de la société marocaine.
Les enfants sont formés à mentir.
Les autorités espagnoles décrivent une méthode quasi identique dans chaque cas :
*Cacher leur passeport,
*Inventer un récit migratoire dramatique,
*Prétendre être arrivés par patera,
*Nier tout lien parental présent en Espagne,
Alors que les registres prouvent une entrée légale par avion.
Tout cela laisse penser que des réseaux, voire des intermédiaires, conseillent et organisent ces départs.
Des centres saturés : l’Espagne paie les conséquences de la défaillance marocaine
Exemple récent : un couple arrêté à Bilbao.
Un couple marocain est accusé d’avoir abandonné son fils dans un centre d’accueil pendant qu’eux-mêmes logeaient dans un appartement touristique. L’enfant, en contact permanent avec eux, finit par avouer.
Les centres basques débordent
Les autorités du Pays basque alertent :
*Plus de 400 jeunes accueillis en 2025,
*Des structures comme Amorebieta et El Vivero saturées,
Une hausse notable des jeunes filles, signe d’un changement des migrations familiales.
L’Espagne gère désormais les conséquences d’une crise sociale marocaine que Rabat refuse de nommer.
Un phénomène qui révèle l’incapacité du gouvernement marocain à protéger ses citoyens.
Le gouvernement marocain se félicite régulièrement de sa « stratégie migratoire exemplaire », mais la réalité est toute autre.
Pourquoi des familles marocaines en arrivent-elles à abandonner leurs enfants à l’étranger ?
Parce qu’au Maroc :
*L’école publique s’effondre,
*Les hôpitaux sont saturés,
*Le coût de la vie explose,
*Les perspectives d’avenir se réduisent,
*L’injustice sociale s’aggrave,
*Les programmes sociaux sont insuffisants ou mal gérés.
Quand un parent choisit d’abandonner son enfant à 1 000 km de chez lui, ce n’est pas un choix.  C’est un cri d’alarme adressé à un État qui n’écoute plus.L’État marocain préfère communiquer que protéger.
Rabat s’empresse d’annoncer :
*Des « partenariats stratégiques » avec l’Espagne,
*Des « mesures de coopération »,
*Des « plans nationaux pour l’enfance ».
Mais sur le terrain :
*Les inégalités se creusent,
*Les jeunes perdent espoir,
*Les institutions sociales manquent de moyens,
*Les administrations renvoient la responsabilité ailleurs.
Quand un pays ne parvient même plus à retenir ses propres enfants, il y a urgence à repenser les priorités nationales.
L’affaire de Tenerife révèle un Maroc qui laisse filer son avenir.
L’abandon volontaire de mineurs en Espagne n’est pas une anecdote.
C’est le reflet :
*D’une société qui s’essouffle,
*D’un État qui peine à répondre à ses obligations,
*D’une jeunesse prête à tout pour un avenir meilleur.
Et tant que le gouvernement marocain continuera à fermer les yeux sur les causes profondes , chômage, inégalités, manque d’opportunités, crise sociale , ces drames ne feront que se multiplier.
Quand les familles n’ont plus confiance en leur propre pays pour protéger leurs enfants, ce n’est pas seulement un phénomène migratoire.C’est un verdict.
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