Détournement de fonds,16 ans de prison

21 سبتمبر 2025
Détournement de fonds,16 ans de prison

 

Chouaib Sahnoun
La Cour d’appel de Fès a rendu son verdict très attendu dans le dossier du détournement de fonds liés au Programme d’urgence pour l’Éducation nationale, un chantier censé moderniser et améliorer les infrastructures scolaires. Le jugement, tombé après plusieurs années de procédure, a abouti à un total de 16 années de prison ferme pour plusieurs responsables administratifs et entrepreneurs
Selon le jugement, l’ancien directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Fès-Boulemane a écopé de 3 ans de prison ferme. Un chef de division chargé du budget et des ressources financières a été condamné à 2 ans de prison, tandis que d’autres responsables, dont des membres de commissions techniques, ont reçu 1 an de prison chacun
Du côté du secteur privé, plusieurs entrepreneurs ayant remporté des marchés publics dans le cadre du programme ont également été sanctionnés : certains ont été condamnés à 2 ans de prison ferme, d’autres à des peines assorties de sursis
Les mis en cause ont été poursuivis pour des accusations graves : détournement et dilapidation de fonds publics, corruption, falsification de documents administratifs et abus de pouvoir. Les enquêtes ont révélé que d’importantes sommes destinées à la construction et à la réhabilitation d’établissements scolaires avaient été gaspillées ou utilisées à des fins personnelles, retardant des projets censés profiter directement aux élèves
Au total, les peines prononcées atteignent 16 années de prison ferme, en plus d’amendes financières et de l’obligation de restituer une partie des sommes détournées. La Cour a également ordonné la saisie de certains biens appartenant aux accusés
Pour de nombreux observateurs, ce verdict envoie un signal fort contre l’impunité dans la gestion des fonds publics. Cependant, il suscite aussi des critiques : certains estiment que les peines restent légères au regard de l’ampleur du préjudice causé à l’école publique et aux générations futures
Le « scandale du Programme d’urgence » met une nouvelle fois en lumière les failles du système de contrôle et de reddition des comptes dans l’administration publique. Ce dossier, qui a marqué l’opinion depuis son éclatement, relance le débat sur la transparence et la bonne gouvernance, notamment dans un secteur aussi vital que l’éducation nationale

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