
Chouaib Sahnoun
À trois jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations 2025 (21 décembre – 18 janvier), le Maroc a basculé corps et âme en mode CAN. Des aéroports aux artères des villes hôtes, des hôtels aux abords des stades, la machine organisationnelle est lancée à plein régime. Les premières délégations et des vagues de supporters africains foulent déjà le sol marocain, tandis que l’ONDA assure une mobilisation totale de l’ensemble des plateformes aéroportuaires pour garantir un accueil fluide et sécurisé aux équipes comme aux fans.
Sur le plan sportif, le décor est désormais officiel. La Confédération africaine de football a validé le calendrier, avec un match d’ouverture très attendu entre le Maroc et les Comores, prévu le dimanche 21 décembre à 20h, au Complexe Moulay Abdellah de Rabat. Autour de cette affiche inaugurale, une organisation inédite se met en place : 24 camps de base officiels, un pour chaque sélection, combinant hébergement et centres d’entraînement. Une première dans l’histoire de la CAN, présentée comme un véritable saut qualitatif sur le plan logistique.
Mais l’enjeu dépasse largement la réussite organisationnelle. En accueillant la CAN, le Royaume affiche une ambition claire : soulever le trophée à domicile. Les infrastructures modernisées, à l’image du stade Ibn Batouta de Tanger, symbolisent les investissements massifs consentis ces dernières années. Le message porté par le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, ne souffre d’aucune ambiguïté : il ne s’agit plus de “bien figurer”, mais de gagner.
Pour les Lions de l’Atlas, la pression est totale. Walid Regragui doit gérer une équation délicate : un statut de favori assumé, une ferveur populaire encore portée par l’épopée historique du Mondial 2022, et une CAN à domicile où chaque match sera scruté, jugé, analysé. À cette pression du résultat s’ajoute celle du contenu, dans un tournoi court, intense et sans droit à l’erreur. L’encadrement technique suit d’ailleurs de près l’état physique de certains cadres, un facteur déterminant dans une compétition aussi exigeante.
Pendant ce temps, la CAN commence déjà à se vivre en dehors des terrains. L’arrivée annoncée d’une première délégation burkinabè en est un signe fort : la compétition quitte progressivement le registre des communiqués officiels pour entrer dans le concret. Dans les villes hôtes, les derniers réglages s’opèrent, l’accueil se peaufine, l’ambiance monte. Et dans l’esprit des supporters marocains, une certitude s’impose : à la maison, seule la victoire compte.





