
Chouaib Sahnoun
Réuni , samedi,dernier , à Rabat, le Conseil national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a procédé à l’élection des membres de son bureau politique. La liste proposée par le premier secrétaire, Driss Lachgar, a toutefois retenu l’attention par une absence de taille : celle de Younès Moujahid, président de la Commission provisoire chargée de la gestion des affaires de la presse et de l’édition au Maroc.
Selon plusieurs sources internes au Parti de la Rose, cette mise à l’écart serait directement liée au scandale qui secoue, depuis plusieurs semaines, l’instance présidée par Moujahid, à la suite de révélations rendues publiques par le journaliste Hamid Elmahdaoui. Une affaire jugée suffisamment sensible pour inciter la direction du parti à prendre ses distances.
« Driss Lachgar ne veut pas que le nom de l’USFP soit associé à cette polémique, surtout à l’approche d’une année électorale décisive », confie une source socialiste ayant requis l’anonymat. Un choix stratégique, motivé par la volonté de préserver l’image du parti dans un contexte politique particulièrement scruté.
Cette décision intervient quelques jours seulement après l’éviction de Younès Moujahid du jury d’un festival de cinéma à Agadir, un épisode perçu par certains observateurs comme un signal supplémentaire de son isolement progressif sur la scène publique.
Par ailleurs, la nouvelle mouture du bureau politique de l’USFP se distingue également par l’absence de la journaliste Hanane Rihab, membre du bureau exécutif du Syndicat national de la presse marocaine, confirmant une recomposition marquée par des exclusions notables.



