Chouaib Sahnoun
Deux ans après les faits présumés, l’affaire de viol visant le footballeur international marocain Achraf Hakimi refait surface. Ce vendredi, le quotidien Le Parisien a révélé que le parquet de Nanterre a officiellement requis le renvoi du joueur devant un tribunal correctionnel pour des faits d’agression sexuelle remontant à février 2023. Une jeune femme de 24 ans avait alors porté plainte contre le défenseur du Paris Saint-Germain, l’accusant de l’avoir agressée chez lui
Face à cette relance judiciaire, Fanny Colin, avocate d’Achraf Hakimi, a brisé le silence dans une interview accordée à la chaîne française RMC, dénonçant une lecture partielle du dossier
Le parquet joue son rôle, celui de rassembler les éléments à charge. Mais j’ai une connaissance approfondie du dossier, et je peux affirmer qu’il contient de nombreux éléments à décharge. Il reviendra à la défense de les mettre en lumière », a-t-elle assuré
Me Colin a affiché une grande sérénité face à une possible mise en accusation, tout en remettant en cause la version des faits livrée par la plaignante, qu’elle qualifie de « peu cohérente ». Elle souligne notamment l’absence d’indices cliniques ou psychologiques habituellement relevés dans ce type d’affaires
Dans 99,9 % des cas de viol ou d’agression sexuelle, on observe des symptômes caractéristiques : syndrome post-traumatique, cauchemars, troubles du poids… Or ici, rien de tout cela n’a été constaté
La défense promet de se battre jusqu’au bout pour faire triompher la vérité », martelant qu’Achraf Hakimi n’a rien dit, rien fait, et n’a absolument rien à se reprocher
Alors que l’opinion publique reste divisée, le sort judiciaire de l’un des visages les plus emblématiques du football africain pourrait bientôt se jouer devant les tribunaux