Chouaib Sahnoun
L’envie d’émigrer reste forte parmi les jeunes et les diplômés universitaires des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA). Environ 35 % des Marocains souhaitent quitter leur pays, un chiffre qui atteint 46 % en Tunisie, 42 % en Jordanie, et 38 % au Liban
Selon un récent sondage du Baromètre arabe sur la migration, environ un Marocain sur trois envisage de partir. Parmi eux, 26 % privilégient les États-Unis, 23 % préfèrent le Canada et la France, 19 % se tournent vers l’Allemagne, tandis que seulement 2 % et 5 % envisagent de migrer respectivement en Arabie saoudite et au Qatar
En Tunisie, 46 % de la population aspire à l’émigration, suivie par 42 % en Jordanie et 38 % au Liban. Les taux d’émigration potentielle au Maroc (35 %) et au Liban (38 %) sont similaires à ceux observés en 2012. Au Koweït (16 %) et en Palestine (25 %), ces pourcentages sont restés stables au cours des 12 dernières années
L’enquête met également en lumière que les principales motivations d’émigration sont économiques, avec 90 % des Jordaniens et 89 % des Tunisiens citant cette raison, suivis par 72 % au Liban, 69 % en Mauritanie, 57 % en Palestine, 45 % au Maroc et 29 % au Koweït. En Mauritanie et au Liban, 21 % des personnes souhaitent partir pour poursuivre des études, contre 18 % au Maroc et 17 % en Palestine. En Jordanie et en Tunisie, seulement 8 % et 6 % respectivement envisagent l’émigration pour des raisons éducatives