Des héros aux héritiers : ces Lions de l’Atlas qui ont écrit ,et veulent parachever,la légende africaine

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Des héros aux héritiers : ces Lions de l’Atlas qui ont écrit ,et veulent parachever,la légende africaine

Chouaib Sahnoun
Depuis sa première apparition en Coupe d’Afrique des nations en 1972, le Maroc a souvent fait vibrer le continent davantage par l’éclat de ses individualités que par l’abondance de son palmarès. Ahmed Faras, Mustapha Hadji, Noureddine Naybet, Hakim Ziyech, Achraf Hakimi… Autant de noms devenus mythiques, autant de chapitres d’une histoire prestigieuse mais inachevée.
Près d’un demi-siècle après le sacre historique de 1976, la génération actuelle, portée par Hakimi, Yassine Bounou et Brahim Diaz, nourrit l’ambition de réconcilier le talent marocain avec le trophée continental. Retour sur ces Lions de l’Atlas qui ont façonné la mémoire africaine du football marocain.
Ahmed Faras, le pionnier et l’éternel capitaine (1976)
Figure tutélaire du football marocain, Ahmed Faras reste à jamais associé à l’unique sacre continental du Royaume. Capitaine charismatique lors de la CAN 1976 en Éthiopie, disputée sous la formule inédite de poule finale, il guide les Lions avec autorité et élégance. Auteur de trois buts décisifs, il termine meilleur joueur du tournoi et co-meilleur buteur. Sa volée somptueuse face au Nigeria demeure l’une des images les plus emblématiques de l’âge d’or du football marocain. Premier Ballon d’or africain du pays, Faras incarne encore aujourd’hui la référence absolue.
Noureddine Naybet, le roc de toutes les batailles
Pendant plus de quinze ans, Noureddine Naybet a été le pilier indiscutable de la défense nationale. Avec sept participations à la CAN entre 1992 et 2008, un record, il symbolise la longévité et la constance au plus haut niveau. Finaliste malheureux en 2004 face à la Tunisie, il s’est distingué par son sens de l’anticipation, sa sobriété technique et son leadership naturel. Autoritaire sans être brutal, il a incarné une école de rigueur défensive qui a marqué toute une génération.
Mustapha Hadji, l’esthète qui a fait rêver l’Afrique (1998-2000)
Icône des années 1990 et début 2000, Mustapha Hadji a porté le jeu marocain à un niveau artistique rarement égalé. En 1998 au Burkina Faso, il illumine le tournoi aux côtés de Bassir et Hadda, menant les Lions jusqu’en quarts de finale et décrochant le titre de meilleur joueur de la compétition. Deux ans plus tard, il récidive avec des gestes de génie, dont un célèbre coup du foulard resté gravé dans les mémoires. Co-meilleur buteur en 2000 avec quatre réalisations, il a incarné le football marocain flamboyant et audacieux.
Chamakh et Youssouf Hadji, les visages d’une finale inoubliable (2004)
La CAN 2004 en Tunisie demeure l’une des campagnes les plus séduisantes du Maroc. Emmenés par une génération talentueuse, les Lions atteignent la finale après un parcours remarquable. Marouane Chamakh, alors jeune attaquant du FC Bordeaux, s’illustre avec trois buts, dont un doublé retentissant face à l’Algérie en quarts de finale. À ses côtés, Youssouf Hadji, frère cadet de Mustapha, se montre décisif dans les moments clés. Malgré la défaite en finale, cette équipe reste, dans l’imaginaire collectif, la plus brillante depuis 1976.
Hakim Ziyech, le maestro des temps modernes
Créatif, imprévisible et souvent décisif, Hakim Ziyech a repris le flambeau des grands meneurs marocains. À la CAN 2019 en Égypte, il porte presque à lui seul une sélection en difficulté jusqu’aux huitièmes de finale, grâce à sa vision du jeu et ses frappes lointaines. En 2021 au Cameroun, malgré une élimination précoce, ses coups francs et sa précision rappellent les plus belles heures de Mustapha Hadji. Même diminué ces dernières saisons, il demeure un repère technique et un leader naturel.
Achraf Hakimi, le symbole d’une génération conquérante
Révélé lors de la CAN 2019, Achraf Hakimi est devenu en quelques années l’un des meilleurs latéraux droits du monde. Rapide, percutant, décisif dans les deux surfaces, il incarne le renouveau du football marocain. Son penalty victorieux face à l’Espagne lors du Mondial a définitivement fait entrer son nom dans la légende. Aux côtés de Yassine Bounou, Romain Saïss et d’une nouvelle vague ambitieuse, il symbolise l’espoir d’un Maroc enfin prêt à transformer son immense potentiel en un deuxième sacre continental.
De Faras à Hakimi, l’histoire marocaine en Coupe d’Afrique est faite de talents hors normes et de rendez-vous manqués. Aujourd’hui, plus que jamais, les Lions de l’Atlas semblent armés pour refermer la boucle et inscrire une nouvelle étoile au firmament du football africain.

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