Chouaib Sahnoun
Les Lions de l’Atlas locaux ont vécu un après-midi frustrant, dimanche, au stade Kasarani. Dominateurs dans le jeu, mais incapables de concrétiser, les hommes de Tarik Sektioui se sont inclinés 1-0 face à un Kenya discipliné, lors de la 3ᵉ journée du groupe A du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur marocain n’a pas caché sa déception.
« Nous avons bien entamé le match, mais il nous a manqué la dernière touche pour marquer », a regretté Sektioui.
Pourtant, tout avait bien commencé pour les Marocains. Maîtres du ballon et plus tranchants en début de rencontre, ils donnaient l’impression de pouvoir rapidement trouver la faille. Mais au fil des minutes, la domination s’est muée en facilité, et les imprécisions techniques se sont accumulées.
Le Kenya, bien regroupé en bloc bas après l’ouverture du score, a fermé les espaces et forcé le Maroc à tourner autour de la surface. L’expulsion d’un joueur kényan en seconde période laissait espérer une réaction marocaine. Elle n’est jamais venue.
« L’infériorité numérique n’est pas toujours un avantage », a analysé Sektioui. « Cela pousse l’adversaire à se recroqueviller et il faut alors beaucoup plus d’animation dans la surface pour faire la différence. »
Côté kényan, le sélectionneur Benni McCarthy savourait une victoire acquise dans la douleur :
« Jouer la majeure partie du match à dix était très difficile, mais nous avons bien géré grâce à notre organisation et notre discipline tactique », a-t-il expliqué.
Les Kenyans ont su exploiter leur unique opportunité, tandis que les Lions de l’Atlas gâchaient leurs rares occasions franches. Une leçon de réalisme.
Exempte lors de la 2ᵉ journée, la sélection marocaine compte désormais trois points en deux matchs. Jeudi, elle affrontera la Zambie, toujours à Nairobi, avec l’obligation de l’emporter pour espérer voir la suite de la compétition.
