Chouaib Sahnoun
Les associations professionnelles représentant le secteur de l’enseignement privé au Maroc tirent la sonnette d’alarme face à un nouveau projet de décret imposant aux établissements privés de réserver au moins 15 % de leur capacité d’accueil aux élèves issus de familles démunies, ou en situation de handicap ou de vulnérabilité sociale. Un projet qui suscite de vives inquiétudes dans le milieu sans aucune concertation préalable avec les acteurs concernés.
Réunies en urgence à Casablanca, ces associations dénoncent l’absence de dialogue et regrettent qu’un texte aussi déterminant pour l’avenir du secteur ait été élaboré sans consultation ni participation de la Commission conjointe mise en place le 19 septembre 2023 (référence 026.23), pourtant censée représenter les différents intervenants de l’éducation, aussi bien publique que privée.
Elles expriment également leur incompréhension quant au non-respect du cadre juridique 17/51, qui régit les principes de participation et d’inclusion dans les politiques éducatives. Selon elles, le projet de décret manque de clarté juridique, remet en cause l’équilibre économique des établissements, et pourrait provoquer une véritable crise dans le secteur.
Face à cette situation, les associations annoncent que toutes les écoles privées du Royaume seront informées dès ce 1er juillet 2025 des enjeux du projet. Elles comptent :
Formuler des remarques juridiques substantielles sur le texte en question,
Contacter de manière proactive les autorités concernées,
Mettre en place une cellule de crise pour suivre l’évolution de la situation.
En conclusion, les associations appellent l’ensemble des établissements privés à ne pas réagir précipitamment, mais à rester mobilisés en attendant les prochaines instructions. Elles assurent qu’elles suivront de près chaque étape de ce dossier sensible.