Chouaib Sahnoun
Lors d’un débat sur le gaspillage des fonds publics, le leader du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, a fait des révélations explosives sur l’utilisation des subventions gouvernementales. Il a avancé un chiffre sidérant et s’est dit prêt à fournir des preuves d’un scandale d’une ampleur inédite, susceptible d’ébranler le gouvernement Akhannouch et d’enflammer la rentrée parlementaire.
En dévoilant ces informations, Benabdellah a lancé un pavé dans la mare, annonçant des tensions croissantes entre la majorité et l’opposition à l’approche des échéances électorales. Selon lui, Nizar Baraka, ministre istiqlalien, est loin du compte en évoquant un gaspillage de 1,3 milliard de dirhams pour l’importation de bétail. En réalité, ce sont 13,3 milliards de dirhams qui auraient été accordés à seulement 277 bénéficiaires, sans impact sur le prix de la viande, resté stable au grand dam des consommateurs.
Dénonçant un clientélisme flagrant, Benabdellah affirme s’appuyer sur des documents officiels du ministère des Finances et de l’Économie, transmis au Parlement dans le cadre des discussions sur la loi de finances 2024. Selon lui, ces exonérations fiscales ont été accordées à plusieurs reprises aux mêmes importateurs, y compris pour la fête du sacrifice de 2024. Cette pratique aurait pu se poursuivre si le roi Mohammed VI n’avait pas appelé les Marocains à renoncer exceptionnellement à l’Aïd cette année, afin de préserver le cheptel dans un contexte de sécheresse.
