Chouaib Sahnoun
Au Maroc, la colère monte face au maintien des prix élevés des carburants, alors que les cours du pétrole affichent une nette diminution à l’échelle mondiale. Malgré cette tendance à la baisse, les tarifs à la pompe continuent de grimper, suscitant de vives critiques.
Houssine El Yamani, secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz et président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole, dénonce cette situation alarmante. Selon lui, les chiffres sont sans appel : avec un baril à 70 dollars et un prix à la tonne de 511 dollars, le gasoil et l’essence devraient coûter bien moins cher qu’ils ne le sont actuellement. Avant la libéralisation du secteur et sans l’intervention de la caisse de compensation, le gasoil n’aurait pas dû dépasser 9,76 dirhams le litre et l’essence 11,1 dirhams. Or, les consommateurs paient bien au-delà de ces montants, avec un gasoil à plus de 11 dirhams et une essence dépassant les 13 dirhams.
El Yamani pointe du doigt l’absence d’un véritable contrôle du marché, dénonçant l’inefficacité des enquêtes et des amendes du Conseil de la concurrence. Pour lui, ces actions restent sans impact concret, laissant les citoyens subir les conséquences d’une politique opaque. Il appelle ainsi les autorités à agir d’urgence pour protéger le pouvoir d’achat des Marocains et assurer une meilleure transparence dans la fixation des prix des carburants.
