Théâtre politique ou tragédie nationale ? Quand les partis jouent avec la patience des électeurs

25 سبتمبر 2025
Théâtre politique ou tragédie nationale ? Quand les partis jouent avec la patience des électeurs

 

 

Chouaib Sahnoun
Le spectacle continue au sommet de l’État. Plus qu’une coalition, le gouvernement ressemble de plus en plus à une troupe de théâtre mal rodée, où chaque parti joue son rôle avec emphase, sans jamais convaincre un public lassé des dialogues répétitifs. L’Istiqlal, fidèle à son rôle de trouble-fête, multiplie les tirades contre son propre partenaire, le RNI, comme s’il n’était pas lui-même acteur principal de cette pièce usé
Nizar Baraka, chef d’un parti pourtant arrimé au navire gouvernemental, s’érige désormais en critique acerbe de la gestion menée par Aziz Akhannouch. Il fustige les promesses non tenues, les indicateurs économiques en berne et l’incapacité de l’Exécutif à infléchir la courbe sociale. Mais à force de distribuer les leçons, il oublie que sa propre formation est impliquée jusqu’au cou dans les décisions contestées. Hypocrisie ou stratégie ? Peu importe : les électeurs, eux, voient clair dans ce double jeu
Encouragé par des économistes proches de son parti, Baraka endosse le costume du redresseur de torts. Mais l’illusion ne trompe plus personne : le mal est profond, et les chamailleries au sommet ne font qu’aggraver la paralysie d’un gouvernement déjà essoufflé. Le PAM, troisième roue de la charrette, guette l’occasion de se démarquer à son tour, prêt à jouer sa propre scène de dissidence pour arracher quelques applaudissements de dernière minute
À douze mois des élections, le scénario est clair : chacun prépare sa sortie individuelle pour mieux se repositionner. La pièce, censée être une œuvre collective au service du pays, se transforme en comédie politicienne où les intérêts partisans écrasent l’intérêt général. Derrière le rideau, l’opposition – USFP, PPS, MP , voire même le PJD – se frotte les mains et aiguise déjà ses répliques pour le prochain acte
Mais qu’en est-il des citoyens, spectateurs captifs de ce théâtre de l’absurde ? Lassés des promesses non tenues, écœurés par les querelles internes et sceptiques face à un système qui recycle toujours les mêmes acteurs, ils pourraient bien décider de quitter la salle ou de jeter un vote-sanction qui fera vaciller la scène politique
Au final, cette coalition n’est pas une union pour gouverner, mais une pièce sans metteur en scène, où chacun improvise, au risque de transformer la politique en tragédie nationale

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