Chouaib Sahnoun
L’annonce tonitruante d’une teneur record de 300 grammes d’or par tonne dans la région de Guelmim avait créé l’effervescence dans le secteur minier. Mais quelques jours plus tard, la société Olah Palace Trading a rectifié le tir : une erreur s’est glissée dans le rapport initial. La valeur réelle est de 30 grammes par tonne ,soit dix fois moins, mais les résultats restent encourageants et confirment un potentiel aurifère notable dans le sud marocain
« Il s’agissait d’une erreur typographique », a reconnu Adi Nabout, directeur du développement commercial de la société. « La teneur maximale constatée est bien de 30 g/t, et nous avons immédiatement corrigé le rapport. » La société a présenté ses excuses pour cette confusion, tout en insistant sur la fiabilité des données rectifiées
Malgré ce malentendu, les campagnes de prospection géologique menées sur le terrain ont révélé des résultats prometteurs. Selon le média spécialisé African Mining Market, les analyses ont permis d’identifier 34 veines de quartz aurifères s’étendant en direction nord-ouest/sud-est, sur la zone sous licence d’Olah Palace. Ces veines atteignent plus de 100 mètres de profondeur et varient en largeur de 40 cm à 1,5 mètre
Les échantillons issus des tranchées et des forages présentent des teneurs allant de 6 à 30 g/t, ce qui confirme une présence significative d’or dans la roche. Ces données confortent les espoirs d’un développement minier à moyen terme
Pour Olah Palace Trading, cette découverte constitue une base solide pour intensifier les travaux d’exploration. « L’exploration n’en est qu’à ses débuts », précise Adi Nabout. « Nous prévoyons de multiplier les campagnes de forage pour mieux cerner l’ampleur du gisement et en évaluer la viabilité économique
Avec une teneur atteignant les 30 g/t, le projet conserve toutes les caractéristiques d’un site aurifère à fort potentiel, même s’il faudra du temps pour confirmer l’étendue des gisements
Malgré la rectification du chiffre initial, l’intérêt autour de Guelmim reste entier. L’erreur a peut-être refroidi l’enthousiasme de certains investisseurs, mais les données actuelles sont loin d’être négligeables. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si le site peut évoluer vers un projet minier d’envergure, capable de jouer un rôle dans le développement économique régional