Fuite, Silence et Corruption : Quand un Haut Responsable de l’Éducation Tourne le Dos au Maroc

4 سبتمبر 2025
Fuite, Silence et Corruption : Quand un Haut Responsable de l’Éducation Tourne le Dos au Maroc

 

Chouaib Sahnoun
Alors que le Maroc se prépare à une nouvelle rentrée scolaire, un événement troublant vient noircir un peu plus l’image d’un secteur déjà en crise : la fuite discrète d’un haut responsable du ministère de l’Éducation vers les États-Unis. Une fuite maquillée par un communiqué officiel, enveloppée de silence, mais révélée par des sources proches du dossier
Le 1er septembre 2025, le ministère de l’Éducation nationale annonce dans un communiqué que Mustapha Salifani, directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de Béni Mellal-Khénifra et membre du Conseil supérieur de l’éducation, aurait bénéficié d’une  retraite anticipée pour raisons de santé
Mais derrière cette version officielle lisse, la réalité semble bien plus dérangeante. Selon des sources bien informéed, Salifani faisait l’objet d’une enquête judiciaire concernant des crimes financiers. Sous pression d’un juge d’instruction, il aurait discrètement préparé son départ vers les États-Unis, où résident déjà sa fille et sa mère. Un exil calculé depuis plus d’un an, dans le silence complice des institutions
Plusieurs éléments viennent mettre en doute la version du ministère
La liste officielle des bénéficiaires de la retraite anticipée n’était pas encore publiée au moment de l’annonce
Aucun certificat médical prolongé n’a jamais été fourni par Salifani pendant ses années de service
Jusqu’à peu, il continuait de travailler normalement et participait aux réunions du Conseil supérieur
Il a quitté le Maroc juste avant la rentrée scolaire, sans même attendre l’approbation finale de son départ
Il est difficile de ne pas y voir un mensonge d’État, ou à tout le moins, une dissimulation opportuniste
Ce n’est pas seulement l’affaire d’un homme. C’est le reflet d’un système complice, où les hauts responsables peuvent fuir leurs responsabilités, pendant que les enseignants peinent à survivre et que les écoles rurales tombent en ruine
Les corrompus ne se cachent plus ; ils s’envolent. Avec l’argent du contribuable. Et les institutions ferment les yeux, préfèrent étouffer l’affaire plutôt que de rendre des comptes. On maquille une fuite en congé maladie, une évasion en retraite méritée
Certains diront que Salifani est un homme, un père, un fils. Certes. Mais ce statut ne lui donne aucun droit d’échapper à la justice
Être humain, c’est aussi faire face à ses actes. Et quand on est responsable d’un secteur aussi crucial que l’éducation, on porte une responsabilité morale et collective, pas seulement administrative
Ce scandale, s’il reste sans suite judiciaire, enverra un message désastreux : celui qu’un fonctionnaire soupçonné de corruption peut fuir, avec la bénédiction silencieuse de son ministère
Assez de faux-semblants. Le Maroc ne pourra jamais avancer si ceux qui sont censés le construire, le pillent et le quittent sans rendre de comptes
Le peuple marocain mérite une éducation de qualité, des institutions propres, et surtout, des responsables à la hauteur de leurs fonctions

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