Majorité en sursis : l’Istiqlal tire à boulets rouges sur le RNI

5 ساعات ago
Majorité en sursis : l’Istiqlal tire à boulets rouges sur le RNI

 

Chouaib Sahnoun
L’ambiance est électrique au sein de la majorité gouvernementale marocaine, formée du Rassemblement National des Indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal. À moins d’un an des élections de 2026, les masques tombent, les alliances vacillent, et la scène politique semble se préparer à un grand remaniement. Ce qui fut une coalition d’apparence solide n’est plus qu’un mariage de façade, miné par les intérêts électoraux et les querelles internes
L’Istiqlal, par la voix de sa presse partisane, vient de porter une attaque frontale contre le RNI, plus précisément contre le ministère de l’Agriculture, dirigé par un poids lourd du parti de la colombe. Le grief ? Une gestion jugée chaotique , des aides aux éleveurs et une supposée  manipulation ,des données relatives à l’état du cheptel national. Des accusations graves, d’autant plus troublantes qu’elles émanent d’un allié de la majorité et que leur auteur, Nizar Baraka, secrétaire général de l’Istiqlal, siège lui-même autour de la table gouvernementale
L’article incendiaire publié par le journal de l’Istiqlal marque un tournant. Ce n’est plus une simple divergence de vue ; c’est une rupture assumée sur la place publique, avec en toile de fond une stratégie de repositionnement politique. Le parti, qui cherche à se démarquer avant la bataille électorale de 2026, semble prêt à tourner la page de cette coalition devenue inconfortable
Il faut dire que la gestion du dossier agricole n’en est pas à sa première polémique. Déjà pointée du doigt par une opposition désunie mais vocale, elle avait failli coûter cher au gouvernement lors de la tentative avortée de motion de censure. Aujourd’hui, ce sont des partenaires de l’intérieur qui remettent de l’huile sur le feu, évoquant même des  preuves irréfutables , d’une politique agricole biaisée par des intérêts électoralistes
Derrière cette montée de tension, c’est toute l’architecture de la majorité qui vacille. L’Istiqlal ne fait plus mystère de sa volonté de prendre ses distances, voire de quitter le navire pour se redonner un souffle autonome. Le PAM, de son côté, reste silencieux, mais nul doute qu’il observe la scène avec nervosité, voire opportunisme
Ce jeu d’ombres et de déclarations à demi-mots trahit une crise de confiance profonde, où chacun affûte ses armes pour l’après. Si la rupture n’est pas encore officiellement consommée, elle semble désormais inévitable. Reste à savoir qui osera, le premier, claquer la porte d’une alliance qui ressemble de plus en plus à un ménage à trois en voie de désintégration

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