Chouaib Sahnoun
Le Front Polisario a rejeté la dernière proposition formulée par l’ONU pour relancer le processus de règlement du conflit du Sahara. Cette réponse négative, jugée prévisible par les diplomates onusiens, confirme l’impasse dans laquelle s’est engagé le mouvement séparatiste, alors que la communauté internationale continue de considérer le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine comme la solution la plus réaliste et crédible
Depuis plusieurs années, le Conseil de sécurité a souligné à maintes reprises la nécessité d’une solution politique, pragmatique et durable. Or, le refus du Polisario de s’inscrire dans cette logique accentue son isolement. Même l’Algérie, son principal soutien, montre des signes de prudence et de désengagement, comme l’a illustré sa posture lors de la récente conférence TICAD organisée par le Japon
En parallèle, les provinces sahariennes connaissent une dynamique de développement reconnue par plusieurs partenaires internationaux. Les investissements dans les infrastructures, les projets portuaires et énergétiques ainsi que les programmes sociaux traduisent l’engagement du Maroc en faveur de l’intégration de ses régions du Sud
À l’inverse, la situation dans les camps de Tindouf reste préoccupante, marquée par la dépendance à l’aide humanitaire et par un manque de perspectives pour les populations. Les observateurs estiment que le refus persistant du Polisario prive ces populations d’une opportunité de développement et de stabilité
Pour de nombreux analystes, l’issue du dossier semble désormais se dessiner autour du plan d’autonomie marocain, considéré par plusieurs membres du Conseil de sécurité comme une base sérieuse de négociation. Le rejet du Polisario apparaît dès lors moins comme une démonstration de force que comme un symbole d’isolement croissant