Tahar Ben Jelloun tire la sonnette d’alarme : « Le Maroc n’atteindra jamais l’Espagne

17 أغسطس 2025
Tahar Ben Jelloun tire la sonnette d’alarme : « Le Maroc n’atteindra jamais l’Espagne

Chouaib Sahnoun
L’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun, lauréat du prix Goncourt et auteur de Moha le Fou, Moha le Sage, n’a pas mâché ses mots à son retour d’un séjour au Maroc. Dans un article incisif publié par un média français, il livre une critique sans détour : selon lui, le royaume est condamné à rester loin derrière l’Espagne en matière de tourisme, malgré les statistiques officielles qui affichent des résultats prometteurs
L’Espagne, rappelle-t-il, a su bâtir depuis des décennies une véritable machine touristique, accueillant chaque année autant de visiteurs que d’habitants. Son secret ? Offrir aux étrangers le meilleur de son patrimoine, dans un cadre où l’organisation, la propreté et la discipline sont devenues des normes
Le Maroc, en revanche, selon Ben Jelloun, reste prisonnier de ses contradictions. Si les infrastructures s’améliorent, si les ambitions politiques se veulent modernistes, tout cela est gâché par un mal plus profond : le manque de civisme. L’écrivain fustige des comportements qui ternissent l’image du pays, du désordre ambiant à l’indiscipline quotidienne, en passant par l’hygiène négligée. Pour lui, ces « taches noires » suffisent à ruiner les efforts de modernisation et à décourager les visiteurs
Sa critique, exprimée depuis Paris, fait mal. Elle dérange d’autant plus qu’elle vient d’une voix qui, bien qu’installée en France, revendique pleinement son attachement au Maroc. Ce n’est pas l’avis d’un touriste capricieux, mais celui d’un écrivain qui aime son pays et qui souffre de le voir s’enliser. On peut y lire un cri d’alerte, un appel au sursaut national
Le constat est amer : au Maroc, gouvernés et citoyens semblent s’accommoder de ce laisser-aller, quitte à hypothéquer l’avenir touristique du pays. Or, comme le rappelle Ben Jelloun, l’insatisfaction d’un touriste ne se mesure jamais en solitaire : elle équivaut à dix visiteurs perdus
La critique est sévère, peut-être excessive aux yeux de certains, mais elle met le doigt sur une vérité douloureuse : les infrastructures ne suffisent pas, si l’esprit collectif ne suit pas. Car le vrai défi du Maroc, plus encore que ses hôtels ou ses routes, reste celui du civisme partagé

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