Chouaib Sahnoun
Avant l’aube mercredi, un raid aérien a tué Ismaïl Haniyeh, le leader du Hamas, dans la capitale iranienne Téhéran. Cette attaque, attribuée à Israël par l’Iran et le Hamas, a ravivé les craintes d’une escalade régionale, alors que les États-Unis et d’autres nations tentent de prévenir un conflit généralisé
Israël, qui avait promis d’éliminer les leaders du Hamas après l’attaque du 7 octobre ayant causé 1200 morts en Israël, n’a pas immédiatement réagi. Cette frappe a eu lieu juste après qu’Haniyeh ait assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian à Téhéran
Cet événement pourrait également compromettre les négociations en cours pour un cessez-le-feu et la libération d’otages à Gaza, des discussions que les médiateurs américains avaient jugées prometteuses
Les tensions entre Israël et le Hezbollah libanais, allié de l’Iran, sont également exacerbées. Quelques heures avant la frappe à Téhéran, Israël a mené une rare attaque à Beyrouth, tuant un haut commandant du Hezbollah. Le groupe, qui nie toute implication dans l’attaque à Golan ayant tué 12 jeunes Israéliens, a déclaré mercredi qu’il recherchait encore le corps de Fouad Shukur dans les décombres
Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné l’assassinat comme étant “lâche” et “dangereux”. Des factions politiques en Cisjordanie ont appelé à des grèves pour protester contre ce meurtre. Haniyeh, en exil au Qatar depuis 2019, avait perdu trois de ses fils et quatre de ses petits-enfants lors d’une frappe israélienne en avril.