Chouaib Sahnoun
Un litige oppose I.B., résident de Kénitra, à un concessionnaire Dacia concernant une Dacia Sandero Stepway neuve. À la suite d’une plainte du propriétaire, une expertise judiciaire a été ordonnée, révélant des défauts techniques remettant en cause la conformité du véhicule.
Acheté il y a quelques mois pour 210 000 dirhams, le véhicule a rapidement présenté des problèmes malgré la garantie. Une panne des amortisseurs est survenue dès la première semaine, suivie d’un déséquilibre du véhicule. Face à ces anomalies, I.B. a saisi la justice, conduisant le tribunal de Kénitra à mandater un expert.
L’expertise, réalisée le 28 octobre 2024 en l’absence des représentants de Gharb Maâmoura Auto (convoqués conformément à la procédure), met en évidence plusieurs anomalies : une usure prématurée des amortisseurs avant et arrière, un tremblement anormal du moteur, ainsi qu’un désalignement du châssis au niveau du capot et des phares. Le rapport souligne l’incapacité du concessionnaire à résoudre ces problèmes malgré un séjour prolongé du véhicule en atelier. L’expert recommande ainsi une réparation complète ou un remplacement du véhicule.
I.B., interrogé , confirme ces dysfonctionnements et dénonce le refus du concessionnaire de prendre en charge les réparations, ainsi que des difficultés de communication. Il affirme avoir été empêché d’accéder aux locaux de l’entreprise (constaté par huissier) et avoir envoyé une mise en demeure restée sans réponse. Il a également engagé une procédure contre Dacia (maison mère), qui assure ne pas avoir été informée du dossier.
De son côté, Gharb Maâmoura Auto conteste ces conclusions. Son directeur réfute tout défaut de fabrication et affirme que les problèmes sont liés à un accident. Il précise qu’une première réparation sous garantie a été effectuée (remplacement des amortisseurs), mais qu’une expertise ultérieure, réalisée à Casablanca par Renault à la demande du plaignant, aurait révélé des traces d’impact sur les amortisseurs et une roue.
Le concessionnaire assure détenir des preuves attestant de la conformité du véhicule et de l’origine accidentelle des dégâts. Il indique que Renault est prêt à procéder à une contre-expertise et précise que le client a refusé d’activer son assurance, perturbant le fonctionnement de l’entreprise, ce qui justifie l’interdiction d’accès aux locaux. Une proposition de réparation à tarif réduit aurait également été faite.
