Chouaib Sahnoun
Le ministre de l’Agriculture, Ahmed Bouari, a déclaré que la récente augmentation des prix du poulet, qui ont atteint des niveaux élevés, est due à la hausse de la demande de poulet de la part des Marocains, en raison de la cherté de la viande rouge
Lors de la session des questions orales aujourd’hui à la Chambre des représentants, Bouari a confirmé que cette hausse des prix est principalement causée par une augmentation de la demande pour les produits avicoles, conséquence de l’augmentation des prix des viandes rouges. Il a également souligné que les intermédiaires, bien qu’ils jouent un rôle essentiel entre le producteur et le consommateur, restent un facteur d’inflation des prix
Par ailleurs, Bouari a reconnu que la cherté de la viande rouge perdure et a affirmé qu’il a entamé des négociations avec plusieurs pays pour accélérer les importations
En réponse, le député du groupe parlementaire Authenticité et Modernité, Rachid Bouktaïa, a souligné que les prix du poulet ont récemment dépassé les 25 à 30 dirhams, aggravant ainsi le pouvoir d’achat de nombreuses familles marocaines déjà touchées par la flambée des prix de la viande rouge. Il a attribué cette situation à la hausse du prix des poussins
Lors de la session, Bouktaïa a également déclaré que toutes les chaînes de production confiées aux entreprises ont connu des perturbations, contrairement aux chaînes de l’agriculture solidaire, qui restent stables. Il a plaidé pour un retour au système des coopératives, afin d’éviter de soumettre les denrées alimentaires des Marocains au contrôle des entreprises, en précisant que seulement sept acteurs du secteur contrôlent les poussins à l’origine de cette inflation
De son côté, Nadia El Kansouri, députée du groupe Justice et Développement, a évoqué les niveaux records atteints par plusieurs denrées de base : le bœuf à 130 dirhams, le mouton à 140 dirhams, la chèvre à 130 dirhams, le chameau à 120 dirhams, le poulet à 30 dirhams, les sardines à 30 dirhams, et les œufs à 2 dirhams chacun.
