Chouaib Sahnoun
Le quotidien espagnol AS a révélé que le Conseil de la Fédération internationale de football (FIFA) n’a pas inscrit à l’ordre du jour de sa dernière réunion virtuelle la proposition visant à suspendre Israël des compétitions internationales.
Selon la même source, l’initiative, portée par plusieurs fédérations européennes, dont la Turquie et la Norvège, n’a même pas été mise en discussion, et ce malgré les appels de plus en plus insistants à sanctionner les clubs et sélections affiliés au régime israélien.
Les observateurs estiment que les chances d’un bannissement d’Israël demeurent extrêmement faibles. La FIFA craint d’ouvrir un précédent aux répercussions politiques majeures, en particulier à l’approche du Mondial 2026, où se mêlent intérêts économiques, organisationnels et considérations diplomatiques.
Le 23 septembre dernier, huit experts indépendants des Nations unies ont adressé une lettre officielle à la FIFA et à l’UEFA, réclamant l’exclusion d’Israël, en invoquant la poursuite de ce qu’ils qualifient d’« actes de génocide contre le peuple palestinien ».
Dans la foulée, un collectif de 47 sportifs professionnels, principalement des footballeurs, a écrit à l’UEFA pour exiger que les clubs et sélections israéliens soient privés de toute participation internationale.
Face à cette vague de contestations, Gianni Infantino, président de la FIFA, a réagi prudemment. Tout en reconnaissant la gravité du conflit israélo-palestinien, il a insisté sur la volonté de son institution de mettre en avant la « force unificatrice du football dans un monde fragmenté », préférant l’apaisement au bras de fer politique.
FIFA sous pression : le dossier explosif de l’exclusion d’Israël des compétitions internationales écarté de l’agenda
