Chouaib Sahnoun
Le secteur pharmaceutique marocain traverse une zone de turbulences. Alors que le projet de réforme des prix des médicaments, attendu depuis des années, est au cœur des discussions entre les représentants des pharmaciens et le ministère de la Santé, une fracture syndicale vient brouiller le message et perturber le dialogue.
Trois centrales syndicales majeures , la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, le Syndicat national des pharmaciens du Maroc et l’Union nationale des pharmaciens du Maroc ,dénoncent avec vigueur une « campagne de contrevérités et de mensonges » émanant d’une organisation syndicale marginale, qui prétend parler au nom de l’ensemble de la profession.
Un dialogue institutionnel constructif, saboté de l’extérieur
Le 1er septembre 2025, une réunion élargie s’est tenue au siège du ministère de la Santé avec des responsables de haut niveau : conseillers juridiques, cheffes de service, représentants de l’Agence du médicament. Objectif : passer au crible les revendications des pharmaciens et travailler à des solutions juridiques et techniques. Selon les trois centrales, les discussions ont révélé une volonté sincère du ministère et des avancées tangibles.
Pourtant, une autre organisation syndicale , représentant à peine 3 syndicats sur 67 existants ,a claqué la porte du dialogue dès le premier round, préférant la surenchère et l’agit-prop à la table des négociations. Sa manifestation du 9 septembre à Rabat n’a réuni que 160 participants sur plus de 14.000 pharmaciens, dont certains, affirment les centrales, auraient été mobilisés sur la base de « fausses informations ».
La dérive d’une minorité bruyante
Dans leur communiqué conjoint, les trois grandes centrales fustigent des comportements jugés irresponsables et « opportunistes ». Elles estiment que cette minorité cherche moins à défendre la profession qu’à se faire une place dans le paysage syndical en recourant à la désinformation et à la manipulation émotionnelle.
Elles rappellent que leur engagement repose sur une démarche militante claire : défendre les intérêts collectifs des pharmaciens, garantir la viabilité économique des officines et contribuer à une réforme des prix qui préserve l’accès équitable des citoyens aux médicaments.
Un symptôme des fragilités syndicales
Au-delà de la polémique, cet épisode illustre une réalité préoccupante : le syndicalisme pharmaceutique, comme dans d’autres secteurs, souffre de divisions internes et de luttes d’influence, souvent au détriment du débat de fond. L’existence de multiples centrales, parfois aux bases représentatives fragiles, affaiblit la voix des praticiens dans les négociations et brouille la perception des citoyens.
Dans un secteur aussi sensible que celui de la santé, où le médicament est à la fois une marchandise et un bien vital, la dispersion des voix syndicales fragilise le rapport de force face aux autorités publiques. Pendant que certains choisissent le dialogue constructif, d’autres s’enferment dans une logique de confrontation minoritaire, au risque de décrédibiliser l’ensemble de la profession.
Un choix crucial pour l’avenir
Les pharmaciens sont à la croisée des chemins : continuer à jouer la division et offrir un spectacle de rivalités syndicales stériles, ou consolider une plateforme unitaire capable de peser réellement dans la réforme. L’opinion publique, elle, observe avec scepticisme ces querelles internes, quand l’essentiel devrait être la défense de l’intérêt général : un médicament accessible, de qualité, et distribué par des professionnels reconnus.
Le secteur pharmaceutique marocain traverse une zone de turbulences. Alors que le projet de réforme des prix des médicaments, attendu depuis des années, est au cœur des discussions entre les représentants des pharmaciens et le ministère de la Santé, une fracture syndicale vient brouiller le message et perturber le dialogue.
Trois centrales syndicales majeures , la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, le Syndicat national des pharmaciens du Maroc et l’Union nationale des pharmaciens du Maroc ,dénoncent avec vigueur une « campagne de contrevérités et de mensonges » émanant d’une organisation syndicale marginale, qui prétend parler au nom de l’ensemble de la profession.
Un dialogue institutionnel constructif, saboté de l’extérieur
Le 1er septembre 2025, une réunion élargie s’est tenue au siège du ministère de la Santé avec des responsables de haut niveau : conseillers juridiques, cheffes de service, représentants de l’Agence du médicament. Objectif : passer au crible les revendications des pharmaciens et travailler à des solutions juridiques et techniques. Selon les trois centrales, les discussions ont révélé une volonté sincère du ministère et des avancées tangibles.
Pourtant, une autre organisation syndicale , représentant à peine 3 syndicats sur 67 existants ,a claqué la porte du dialogue dès le premier round, préférant la surenchère et l’agit-prop à la table des négociations. Sa manifestation du 9 septembre à Rabat n’a réuni que 160 participants sur plus de 14.000 pharmaciens, dont certains, affirment les centrales, auraient été mobilisés sur la base de « fausses informations ».
La dérive d’une minorité bruyante
Dans leur communiqué conjoint, les trois grandes centrales fustigent des comportements jugés irresponsables et « opportunistes ». Elles estiment que cette minorité cherche moins à défendre la profession qu’à se faire une place dans le paysage syndical en recourant à la désinformation et à la manipulation émotionnelle.
Elles rappellent que leur engagement repose sur une démarche militante claire : défendre les intérêts collectifs des pharmaciens, garantir la viabilité économique des officines et contribuer à une réforme des prix qui préserve l’accès équitable des citoyens aux médicaments.
Un symptôme des fragilités syndicales
Au-delà de la polémique, cet épisode illustre une réalité préoccupante : le syndicalisme pharmaceutique, comme dans d’autres secteurs, souffre de divisions internes et de luttes d’influence, souvent au détriment du débat de fond. L’existence de multiples centrales, parfois aux bases représentatives fragiles, affaiblit la voix des praticiens dans les négociations et brouille la perception des citoyens.
Dans un secteur aussi sensible que celui de la santé, où le médicament est à la fois une marchandise et un bien vital, la dispersion des voix syndicales fragilise le rapport de force face aux autorités publiques. Pendant que certains choisissent le dialogue constructif, d’autres s’enferment dans une logique de confrontation minoritaire, au risque de décrédibiliser l’ensemble de la profession.
Un choix crucial pour l’avenir
Les pharmaciens sont à la croisée des chemins : continuer à jouer la division et offrir un spectacle de rivalités syndicales stériles, ou consolider une plateforme unitaire capable de peser réellement dans la réforme. L’opinion publique, elle, observe avec scepticisme ces querelles internes, quand l’essentiel devrait être la défense de l’intérêt général : un médicament accessible, de qualité, et distribué par des professionnels reconnus.
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