Chouaib Sahnoun
Avec l’approche de la CAN 2025 et les préparatifs pour la Coupe du Monde 2030, le secteur du BTP est en pleine effervescence, notamment avec les projets de réaménagement des stades et la construction de nouvelles infrastructures. Ces chantiers d’envergure suscitent des interrogations quant à l’influence des grands groupes du BTP dans les décisions stratégiques.
Lors du tirage au sort de la CAN 2025, il a été annoncé que Rabat disposerait de quatre stades pour accueillir la compétition : en plus du complexe Moulay Abdallah, les stades Moulay Hassan, Barid et Belvédère seront également utilisés. Une décision qui surprend, d’autant plus qu’elle relègue d’autres villes au second plan. Ainsi, alors que Casablanca, capitale économique et bastion du football marocain, ne recevra que trois matchs au complexe Mohammed V, d’autres villes comme Oujda, Kénitra, El Jadida ou Meknès ont été totalement écartées.
Cette centralisation renforce les inégalités territoriales au lieu d’assurer une meilleure répartition des infrastructures et des opportunités économiques. Des villes dotées de stades rénovés, comme Oujda, auraient pu être intégrées à la compétition, mais elles n’ont même pas été envisagées. De son côté, Agadir pourrait ne pas être prêt à temps pour accueillir des rencontres, ce qui soulève d’autres interrogations sur la planification des travaux.
Peut-on voir derrière ces choix l’influence du puissant lobby du BTP ? Si cela reste du domaine de la spéculation, il est indéniable que ce secteur a une influence considérable sur les décisions publiques. La rénovation des stades.