Chouaib Sahnoun
Les prix du poulet au Maroc ont grimpé de manière spectaculaire, dépassant désormais les 25 dirhams par kilogramme
Les professionnels du secteur attribuent cette augmentation à la hausse du prix des poussins, qui est passé à 10 dirhams, alors qu’il fluctuait auparavant entre 2 et 3 dirhams
Cette hausse soudaine suscite des interrogations quant à de possibles manipulations sur le marché des poussins, aux coûts de production, aux prix des aliments pour bétail, ainsi qu’aux enjeux liés à l’importation des poules reproductrices et aux spéculations qui en résultent
Mohamed Aboud, président de l’Association nationale des éleveurs de poulets de chair, a révélé que le Maroc a dû recourir à l’importation de poules reproductrices pour pallier l’incapacité des couvoirs locaux à répondre à la demande nationale
Selon lui, environ 4 millions de poules reproductrices sont importées chaque année, ce qui permet de produire 16 millions de poussins par semaine, un objectif encore loin d’être atteint
Aboud critique également la vente de poussins à des intermédiaires, une pratique qui contrevient aux réglementations exigeant une vente directe aux exploitations agricoles, selon des normes strictes
De plus, il déplore l’absence d’intervention du ministère de l’Agriculture pour réguler le marché, soulignant que le prix du poulet en Europe ne dépasse pas 1,25 euro le kilogramme, tandis qu’au Maroc, il excède les 25 dirhams